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Pour guider le visiteur, nous avons mis au point une classification, inévitablement arbitraire, des techniques ou styles de l'origami. Elle repose sur ce que nous appelons les SEPT TENDENCES DE PLIAGE.

Essentiel

Organique

Modulaire

Élémentaire

Géométrique

Hyperréaliste

Sculpturale

Une figure orthodoxe est celle qui est faite uniquement par des plis, sans coupage ni collage.

Cette condition est initialement défendue par Miguel de Unamuno au début du XXe siècle, puis simultanément au Japon par A. Yoshizawa et en Espagne par le Grupo Zaragozano dans les années 40 et 50.

Pliage élémentaire

Pliage essentiel

Pliage modulaire

Pliage géométrique

Utilise un minimum de ressources fléxicos, généralement des plis fixes, simples à mémoriser et qui peuvent être faits en quelques minutes.

La simplicité va de la naïveté de certains modèles à la synthèse de la fonction expressive.

En général, il peut être fait avec n'importe quel type de papier.

Les modèles de base sont parfaits pour l'initiation, l'enseignement, la réalisation de modèles ludiques et récréatifs...

Nous considérons l'origami traditionnel comme le patrimoine origamistique légué par l'humanité d'avant le XXI siècle.

Toutefois, cette tendance continue et continuera de compter parmi leurs rangs des légions de plieurs.

Le créateur d'origami établit un dialogue avec le papier. Akira Yoshizawa

L'artiste tente d'exprimer une émotion à travers le pliage du papier.

Il ne s'agit pas de faire une ressemblance avec la réalité, mais une évocation.

Ici les qualités de la sensualité et de l'émotion cherchent "l'essence" du modèle.

Des plis arbitraires ou impulsifs apparaissent.

La connaissance des caractéristiques du papier utilisé est fondamentale.

L'initiateur de cette tendance historique n'est ni plus ni moins que le père de l'origami moderne, le japonais Akira Yoshizawa, qui a essayé d' enfermer dans un papier l'essence d'un papillon, d'un cygne, d'une fleur...

A partir de plis fixés l'on obtient une ou plusieurs pièces qui répétées, comme des briques et assemblées convenablement, forment un tout, le modèle recherché.

En exploitant les caractéristiques du papier, les pièces appropriées et l'assemblage correct, on peut créer des structures de taille considérable, presque architecturale.

Certains modules uniques peuvent être utilisés pour réaliser divers modèles, très différents les uns des autres.

Il y a des modèles faits avec des centaines de milliers de modules, qui peuvent être en papier classique, ou être fabriqués à partir de billets de banque, de tickets ou de feuilles de plastique souple.

Le pliage modulaire suscite l'intérêt d'autres disciplines telles que l'architecture, la conception et l'ingénierie.

Une série étudiée, précise, difficile et complexe de plis montagne et vallée transforment le plan en deux dimensions dans une structure tridimensionnelle.

La mémoire du pli et la douceur du papier font qu'au départ de nombreux modèles peuvent s'exécuter d'un geste plus ou moins simple.

Beaucoup d'entre eux ont une capacité métamorphique. Un modèle peut prendre différentes positions spatiales selon les différentes tensions auxquelles il est soumis.

Il peut être utilisé pour le pliage de tissu comme pour le repli, le transport et le déploiement de télescopes ou de panneaux solaires des satellites.

L'on obtient avec le même système de plis géométriques et rigoureux un pliage avec une structure interne, qui grâce à la translucidité de la feuille, donne au résultat final un aspect de mosaïque. Mosaïque contradictoire, car cela est en fait réalisé d'une seule pièce.

Teselado. Fait avec teselles. (RAE)

Tesela. Les partis qui forment une mosaïque. (RAE)

Pliage hyperréaliste

Pliage organique

Pliage sculptural

Avec un design, un plan et un but préconçus et en amenant le papier à ses limites géométriques et de flexion, à la recherche du détail le plus réaliste et exhaustif. Ceci, dans la mesure du possible, sans pour autant sacrifier l'expressivité.

L'un des domaines de prédilection de cette tendance est le pliage de figures en forme d' insectes, de petits animaux ou de plantes. L'idéal poursuivi est qu'un observateur hypothétique puisse le prendre pour un véritable animal ou un végétal.

Au cours des années 80 et 90 une course effrénée entre les accros à cette tendance a commencé, pour voir qui obtenait le maximum de pointes à partir d'un seul papier. Bientôt, le défi classique de l'obtention d'un quadrupède orthodoxe fut dépassée, et des mains avec des doigts, des insectes avec des ailes et des antennes, des animaux avec des corps fermés (sans l'ouverture typique dans le ventre, typique du pliage traditionnel) et de nombreuses autres réalisations étonnantes firent leur apparition.

Ce pliage a pour but de produire des modèles qui suivent les schémas de la biologie.

Cette tendance a été lancée par le centre de recherche français CRIMP dirigé par l'artiste Vincent Floderer.

Le pliage organique rejette les valeurs orthodoxes de la symétrie et la géométrie classique, pour atteindre, par le biais du froissage, que les modèles évoquent, parfois précision, parfois de façon suggestive, les textures de formations géologiques ou biologiques.

Un des modèles les plus caractéristiques de cette tendance est l'OVNI, origami volant non identifié, une sorte de ballon en papier pourvu d'une sorte de cils ou des pointes.

Le papier s'exprime dans le volume grâce à une connaissance précise de ses caractéristiques et propriétés lui permettant de conserver des formes et des volumes par le biais d'arrondis, de plis et de contre-plis, et tout cela avec une seule devise: que du pliage.

Eric Joisel (1956-2010) est l'un des artistes les plus novateurs de cette tendance.